Quelle place pour la mort et la spiritualité dans les EHPAD du « monde d’après » ?

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1 réponse

  1. Gériatre praticien hospitalier d'un CHU dit :

    Je publie ici, avec son accord, les commentaires d’une gériatre praticien hospitalier en EHPAD et USLD d’un CHU d’une métropole régionale.

    Bonjour Sébastien,
    Que tout cela est vrai !!
    Nous avons été en USLD […] une « unité COVID » dès la mi Mars! Nous sommes « habitués » à gérer des épidémies (grippe, GEA): l’isolement, les virocults…….. les soignants connaissent mais cette expérience est toute autre avec la crainte pour soi-même, pour sa famille, pour ses collègues, pour les résidents et leur famille……….. Ce n’était plus un lieu de vie mais un lieu de soin = champ de bataille avec des matériels +++ dans les couloirs et des chambres en isolement dans lesquelles nous rentrions avec surblouse, lunettes, masques canard face à des résidents affaiblis et souvent déments!!!
    La mort a fait son irruption toujours brutalement dans des tableaux de détresse respiratoire aigüe que nous prenions en charge avec les « drogues » à notre disposition et le professionnalisme des soignants. Pas le temps d’appeler le prêtre ou l’imam, le temps tout de même d’appeler la famille qui venait ou pas selon son souhait. La mort venue, les soignants ne peuvent habiller les résidents comme à leur habitude et elles expriment le fait de ne pas les avoir accompagnés jusqu’au bout comme d’habitude. Les familles sont dévastées ne souhaitant pas venir ou venant mais découvrant leur proche dans une housse blanche. Pas simple de « reposer en paix » pour le défunt ! Pas simple de faire son deuil pour les familles ! Pas simple de faire son deuil pour les soignants !
    Le temps a passé et nous reprenons nos entrées…………..
    Voilà ce que ton écrit m’a amenée à écrire à mon tour !

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